LE PASSAGE A L'ACTION

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« Fais de ta vie un rêve et de ce rêve une réalité » Antoine de Saint-Exupery



Après mes publications sur « le sens » (cf. les 3, 9 et 16 mai 2015), j'ai décidé de consacrer une série d'articles au « passage à l'action ».

Parce que «rien n’arrête une idée dont le temps est venu » (Victor Hugo), rien n'arrête l'idée du passage à l'action lorsque son temps est venu...



Nous l'avons Notre projet qui fait sens... Il est là, tout pimpant, dans notre tête :-)

Nous y avons réfléchi, réfléchi et re-réfléchi... parfois très longuement... C'est celui là et pas un autre ! Et cette idée nous met en joie, nous connecte avec cette puissance vitale qu'est la joie.


C'est le meilleur début...avant le passage à l'action. Autrement dit, en rêver c'est bien, et le faire c'est mieux ! :-)


« Où va votre concentration va votre énergie» Anthony Robbins




LES AVANTAGES DU PASSAGE A L'ACTION



« L’action est ce qui crée toutes les grandes réussites.

L’action est ce qui donne des résultats » Anthony Robbins



Pourquoi passer à l'action ?


Tout simplement parce qu'entreprendre, se mettre en mouvement, apporte la santé, la motivation et le dynamisme.


« L'activité vaut mieux que l'inhibition de l'action » écrit Henri Laborit.


Les avantages du passage à l'action pour un objectif qui nous tient à coeur sont nombreux et fortement mobilisateurs : une meilleure estime de soi, un intérêt pour le monde qui nous entoure, une envie d'entreprendre, un accroissement de la réactivité, l'épanouissement de la conscience personnelle et collective.

 

Lorsque nous nous mettons en action sur un projet clair qui fait sens, il peut se produire aussi ce que l'on appelle "l'expérience optimale" ou "flow" (flux dans la traduction française).

Csikszentmihalyi, un chercheur en psychologie, en a listé les caractéristiques :


 - l’expérience optimale se produit généralement quand la personne s’engage dans une activité qui constitue un certain défi en raison de la difficulté à la réaliser. Cela stimule l’individu et l’incite à se dépasser.
- l’individu est très concentré sur ce qu’il fait car l’expérience est enrichissante en elle-même. Il n’est pas distrait par d’autres choses.

- la préoccupation de soi disparaît, mais, paradoxalement, le sens du soi se trouve renforcé à la suite de l’expérience optimale. Par exemple, quand un alpiniste fait une ascension difficile, il est totalement absorbé par cette action, mais est ensuite très satisfait de ce qu’il a réussi.
- la perception de la durée est altérée ; l’individu ne voit pas le temps passer.



Autant d'impacts positifs à tous les niveaux personnels et professionnels. Il s'agit d'un véritable cercle vertueux : nous en bénéficions, notre entourage proche aussi (famille, amis), ainsi que les autres cercles qui nous entourent (professionnel, associatif, etc.).



AU SECOURS !



Nous avons compris que nous sommes en grande partie créateur/créatrice de notre vie. Chouette !


Nous avons réfléchi, cherché, exploré et nous avons fini par trouver la direction à prendre, l'objectif à atteindre. Maintenant, nous savons ce qui fait sens pour nous ! Formidable !


Nous avons une idée des avantages du passage à l'action. Merveilleux !


Nous en avons envie, une grosse envie. Cela bouillonne dans notre esprit. Parfait !

Ressentir la joie et l'excitation est le meilleur début avant le premier pas du passage à l'action.


Donc, tout semble aller pour le mieux, les pensées sont au beau fixe et le tapis rouge va bientôt se dérouler. Jusqu'à ce que...


Tout à coup, blocage !!! Un coup de frein ! ... Quelque chose nous empêche d'avancer !


Au mieux, nous ne savons pas par où commencer. Au pire, nous avons la peur au ventre. Et au pire du pire, nous ne savons pas par où commencer et nous avons la peur au ventre !!!


Conséquence : les jours, les semaines, les mois, les années passent... Le rêve est resté à son stade initial, c'est à dire un rêve ! Peut être même a t-il rejoint les autres beaux rêves rangés dans l'armoire réservée aux projets en attente.


Au mieux, la simple évocation de notre rêve embellit notre quotidien. Au pire, son souvenir nous laisse un goût d'inachevé et de frustration (plus ou moins importante).

C'est logique : nous sommes frustrés par l'écart entre notre situation actuelle et notre situation rêvée. Si l'on y regarde de plus près, il s'agit d'un écart entre A et B, un chemin avec un début (A) et une destination (B).

 

Il est normal de se poser des questions, de se sentir perdu et même d'avoir peur face à ce passage vers l'inconnu. Nous connaissons tous cet état intérieur qui nous laisse dans l'indécision et qui nous empêche d'avancer.

 

Nous savons tous que la peur du changement est parfois bloquante, voire totalement paralysante.

 

 


LE CHANGEMENT


« Il n’y a pas de croissance sans transformation,

il n’y a pas de transformation sans mort et nouvelle naissance

(mourir et ressusciter, mourir et se réveiller dans une autre condition).

Car l’Homme n’est pas, l’Homme est à faire »

François Varillon



Observons la nature, observons la vie : tout change, en permanence ! Le printemps laisse la place à l'été, qui s'efface à l'arrivée de l'automne puis de l'hiver. Tout se transforme et l'être humain lui-même n'y échappe pas. C'est ainsi...


Le philosophe du mouvement Héraclite tente de nous ouvrir les yeux sur la réalité du changement : « tout coule... On ne se baigne jamais 2 fois dans le même fleuve. Si l'on y retourne, non seulement l'on n'est déjà plus le même mais l'eau de naguère est déjà loin : c'est donc un nouveau fleuve, une autre eau que nous expérimentons ».


Le bouddhisme fait de même lorsqu'il enseigne que« il n'y a de constant que le changement ».



Ainsi, les systèmes vivants, humains ou sociaux sont régis par 2 tendances fondamentales :

la stabilité dynamique (ou changement 1), qui consiste à « faire plus de la même chose » et l'évolution (ou changement 2), qui affecte et modifie le système.

Cette notion de changement émane de Gregory Bateson.



Changement 1 : la stabilité dynamique (ou homéostasie)

Les ajustements ou autocorrections maintiennent dans la stabilité.


Par exemple : vous n'aimez plus votre corps avec vos kilos en trop. Cela influence de plus en plus vos relations avec les autres (conjoint, amis, collègues). Vous avez donc décidé de perdre ces kilos qui vous gênent tant. Pour cela, vous avez remplacé votre consommation quotidienne de sucreries par des biscuits sucrés de régime pensant que l'inscription 0 % sur le paquet garantit les kilos en moins.

Dans le cas présent votre stabilité ne génère pas le changement souhaité. Vous aboutissez toujours à la même chose : votre poids actuel. Votre frustration demeure et votre manque de confiance en vous aussi.


« Quand ces changements ne suffisent plus, le système entre en crise et c'est là que peut se produire un changement de type 2 ».



Changement 2 : l'évolution

Ici, nous changeons complètement de registre. Il n'est plus question d'adaptation mais de vrai changement.

Dans le changement 2, les règles sont modifiées. Nous changeons notre vision du monde et vivons une véritable transformation.


« Au lieu de changer d'entreprise dans la même fonction, la personne change de métier par exemple. Mais pour cela, elle a dû changer certaines de ses croyances, transformer des règles qui régissaient sa vie, sortir du pilotage automatique et se poser les vraies questions : elle a dû reconstruire une réalité nouvelle ».


Pour reprendre l'exemple de la perte de poids, alors que vous hésitiez depuis longtemps, vous avez finalement pris la décision de rencontrer un nutritionniste qui a défini un programme personnalisé. Vos nouvelles habitudes alimentaires (moins de sucre et de sel, plus de légumes, de fruits...) génèrent le changement souhaité. Et pour mettre toutes les chances de votre côté, vous avez commencé à pratiquer un sport. Vous commencez à vous réconcilier avec vous-même et  ressentez à nouveau de la joie à être en relation.



Paul Watzlawick utilise la métaphore très évocatrice de la conduite automobile pour parler du changement :

Dans le changement 1, vous voulez aller plus vite mais tout en restant en première. Forcément, face à une côte abrupte, vous pouvez finir par caler !

Dans le changement 2, vous changez de vitesse et donc vous passez à un niveau supérieur de puissance.


 

Le processus de changement peut aussi être vu comme un cycle constitué de 4 phases (roue de Hudson) : un lancement, une désynchronisation, un désengagement puis un renouveau. Notre vie serait ainsi une succession de cycles (pas toujours linéaires).


- Phase 1 : énergie haute et positive, joie, dynamisme, envie, mille idées à la minute,
- Phase 2 : énergie haute et négative, agacement, insatisfaction,
- Phase 3 : énergie basse et négative, envie de rien, fatigue, mélancolie, déprime,
- Phase 4 : énergie basse et positive, confiance retrouvée, sérénité.


 

Changer suppose de passer dans le déséquilibre pour à nouveau entrer dans l'équilibre. Vivre ce déséquilibre ne nous enchante pas plus que cela et nous préférons parfois rester dans notre « zone de confort » que nous connaissons bien. Cependant, cette prison dorée (ou pas) ne permet pas notre plein épanouissement.


Les blocages auxquels nous nous heurtons sont le plus souvent créés par la rigidité de nos constructions mentales, par notre façon de voir le monde.


« C'est parce que le changement existe que l'on peut changer ! ». Prendre appui sur nos ressources intérieures et extérieures est une aide dans ce processus.



Nietzsche, dans son oeuvre, déclare : « tu dois devenir qui tu es », c’est-à-dire : « tu dois aller au bout de la direction que tu t’es choisie ». Oui mais... il y a la peur !


Le prochain article abordera cette notion de peur que nous ressentons tous et qui fait barrage à notre envie d'avancer et de nous épanouir.


"Grâce à l'impermanence, tout est possible. La vie elle-même est possible.

Si un grain de blé n'était pas impermanent, il ne pourrait se transformer en tige de blé.

Et si la tige de blé n'était pas impermanente, elle ne pourrait jamais produire

l'épi de blé que nous mangeons." Thich Nhat Hanh, moine zen vietnamien




Belle semaine à toutes et à tous,

Anne Hodique

4 octobre 2015

 


SOURCES

 

Françoise Kourilsky : « Du désir au plaisir de changer » - Editions Dunod – Paris 2014

Norbert Macia, Président de l’A.P.D.E.A et fondateur de Réseau Coaching

L'expérience optimale

Les concepts cles du bouddhisme 

Hudson  






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